Il aura fallu attendre 3 ans. Le temps de bourlinguer sur les plus grandes scènes européennes puis de revenir à Téhéran pour écrire une nouvelle pièce. Amir Reza Koohestani est de retour à La Bâtie avec Summerless, dernier volet de sa trilogie dont les deux premiers opus ont été acclamés au Festival. Quelle joie !
Face à nous, une cour d’école avec son tourniquet, espace scénique où vont s’imbriquer les vies de trois personnes — un peintre, une surveillante et une jeune mère — au cours des neuf mois de travaux de la cour. Autour d’un synopsis d’une relative simplicité, l’Iranien articule finement les enjeux universels de l’intime avec ceux liés à la réalité de la société iranienne. Véritable maître du non-dit, Koohestani tisse un récit intergénérationnel qui scrute, dans le changement ou les répétitions, les possibilités d’un meilleur avenir. C’est fou.

It took three years, time enough to tour Europe’s major stages and to return to Tehran to create a new show. Amir Reza Koohestani now returns to La Bâtie with Summerless, the last part of his trilogy, the first two of which were highly acclaimed at the Festival. Oh joy!
Under our gaze lies a school yard with a turnstile: a stage set where the lives of three characters intertwine – a painter, a warden and a young mother – over nine months of construction works in the courtyard. Around this relatively simple synopsis, the Iranian theatremaker subtly interlinks universal issues of intimacy with those relating to the realities of Iranian society. A true master of unspoken truths, Koohestani weaves an intergenerational narrative that examines the possibilities of a better future through change and repetition. Incredible!

Rencontre avec Amir Reza Koohestani le 7 septembre à l'issue de la représentation (en anglais)

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